Les premières apparitions des anges

Dieu créa le ciel et la terre puis il créa les Anges innombrables ayant reçu les dons d'intelligence et de liberté.

 

Dieu a créé les anges, de purs esprits comme Lui vivant d’intelligence et d’amour qui le connaissent et l’aiment comme Il se connaît et s’aime Lui-même, qui, comme Lui, soient bienheureux en le connaissant et l’aimant, comme Il est heureux en se connaissant et s’aimant Lui-même.

Avant l’espace et le temps, avant les univers et les mondes, avant les étoiles et les soleils, il y avait Dieu.
Il était Celui qui est, Il était Dieu le Père, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit.
Et Dieu se suffisait à Lui-même dans cet isolement qui effraie notre imagination et rien ne pouvait ajouter à sa satisfaction, à sa gloire intérieures.
Dieu voulut cependant produire une oeuvre extérieure. Il créa le ciel et la terre puis il créa les Anges innombrables ayant reçu les dons d’intelligence et de liberté.

«Et un grand prodige parut dans le ciel. C’était une femme revêtue de soleil, elle avait la lune sous ses pieds et une couronne de douze étoiles sur la tête. Elle portait un enfant dans son sein…
Et un autre signe parut dans le ciel. C’était un énorme dragon de couleur rousse, ayant sept têtes, dix cornes et un diadème à chaque tête. Et il entraîna avec sa queue le tiers des étoiles du ciel, et il les jeta sur la terre, et ce dragon s’arrêta devant la femme… et il voulait dévorer son fils.»

Cette femme qui paraît dans le ciel, c’est la douce Vierge Marie ; son fils, c’est Jésus, Fils de Dieu, Dieu fait homme.

Unie à la nature divine, la nature humaine devient supérieure à la nature angélique.

Les Anges doivent s’incliner devant l’Homme-Dieu, même courber leur front devant la femme, la mère de Dieu fait homme.
C’en est trop. Lucifer, l’ange lumière, se révolta à cette pensée. Il ne s’inclinera ni devant la femme, ni devant le fils, ce fils fût-il l’Homme-Dieu, Dieu lui-même.

Dans sa révolte, il entraîne des légions d’anges. Il aurait voulu anéantir la Vierge mère, et son fils.

L’ange est devenu démon. Il est le dragon – le dragon de couleur rousse – dévoré par la flamme honteuse des vices,il a sept têtes, emblèmes des passions coupables. Il entraîne avec lui le tiers des Anges dont il est le chef, et il les entraîne avec sa queue, la plus vile partie de son être, comme une marque de leur commune déchéance.

Et il se fait un grand combat dans le ciel, Michaël et ses Anges combattent contre le dragon. Le dragon et ses anges combattent aussi, mais ils succombent, ils disparaissent tous sans qu’il leur reste une seule place dans le ciel. Ils sont précipités dans les gouffres de la terre.

Et une voix se fait entendre : «Voici le salut maintenant, voici la vertu et le règne de notre Dieu et la puissance de son Christ. Il est terrassé le calomniateur de ses frères. Et nos frères ont remporté la victoire par le sang de l’Agneau, par la parole de leur témoignage…»

Tels, et pour la première fois dans l’histoire – l’histoire avant le temps – nous apparaissent les Anges.

La sélection s’est opérée. Confirmés en grâce, les Anges fidèles ne craignent plus la déchéance tandis que rivés désormais au mal, Satan et ses complices ont pour partage les éternels supplices.

A toute époque, de nos jours plus que jamais, de belles intelligences se laissent obscurcir par les fumées de l’orgueil.
Dieu leur fit de ses dons une part bien large. S’ils reconnaissent Dieu au besoin, s’ils s’inclinent devant Lui, sinon dans la prière, du moins dans un froid respect, leur orgueil ne veut pas en admettre davantage.
Une Vierge a paru dans le monde, elle a enfanté, toujours vierge. Son fils est Dieu, Dieu et homme et il a connu l’humiliation, ce Dieu fait homme.

N’imitons pas ces intelligences dévoyées. Avec les vrais grands hommes de tous les temps, de tous les pays, inclinons-nous devant Jésus, adorons-le dans les humiliations de son humanité, dans les abaissements plus profonds de sa vie eucharistique, honorons et prions la Mère en adorant le Fils.
Ce n’est pas pour nous rapetisser car l’homme n’est jamais si grand que lorsqu’il tombe à genoux.