Le manuscrit du début du VIIIe siècle compte parmi l’un des plus anciens témoins du Nouveau Testament qui ont circulé sous forme individuelle en Gaule.
Novum Testamentum, praeter Acta et Apocalypsim.
Dans le parchemin manuscrit du Nouveau testament de la Bible on trouve les quatre Evangiles de la Vulgate de saint Jérôme, les Epîtres de saint Paul dont ce manuscrit représente la plus ancienne recension mérovingienne, ainsi qu’un poème sur saint Paul composé par le pape Damase et un ensemble de prologues marcionites aux épîtres pauliniennes.
Divers éléments matériels distinguent ce manuscrit de la production biblique de l’époque mérovingienne : son format portatif, dont peu de spécimens ont survécu, et son écriture, une minuscule cursive au module fin et serré et émaillée de nombreuses ligatures.
Plusieurs scribes ont participé à sa transcription, et le style de l’écriture présente des analogies avec celui d’un exemplaire des Histoires de Grégoire de Tours copié à Corbie, comme avec certaines annotations cursives présentes dans les manuscrits de ce scriptorium, ce qui suggère une origine corbéienne pour ce manuscrit et une exécution aux environs de 700.