Vie de Sainte Elisabeth de Thuringe – Elisabeth duchesse de Hongrie
Elisabeth de Hongrie est fiancée à l’âge de quatre ans et mariée à quatorze au Landgrave de Thuringe.
Ce sera une épouse aimante pour ce mari qu’elle n’a pas choisi, se parant pour lui faire honneur, alors qu’elle n’aime que la simplicité.
Des franciscains venus d’Allemagne lui font connaître l’esprit de saint François et elle se met au service des pauvres et des familles éprouvées par la guerre.
En 1227, son époux tant aimé meurt au moment de s’embarquer pour la croisade.
Élisabeth se retrouve veuve à 20 ans, enceinte d’un troisième enfant.
Comme on veut la remarier, elle refuse et, pour cette raison, connaît l’injustice de sa famille qui la chasse avec ses trois enfants et l’héberge dans une porcherie.
Son oncle l’évêque de Bamberg calme le jeu.
Elle peut revêtir l’habit du Tiers-ordre franciscain. La famille ducale se charge des enfants.
Elle ne garde pour elle qu’une pauvre demeure et met alors tous ses revenus au service des pauvres. Elle leur fait construire un hôpital. Joyeuse de tout ce qu’elle devait endurer, elle disait: « Je ne veux pas faire peur à Dieu par une mine sinistre.
Ne préfère-t-il pas me voir joyeuse puisque je l’aime et qu’il m’aime? »
Elle meurt à 24 ans ayant voué sa vie et sa santé à rendre heureux les misérables.
La catéchèse du 20 octobre 2010 a été consacrée à sainte Élisabeth de Hongrie, dite aussi de Thuringe.
Le pape Benoît XVI a tout d’abord rappelé qu’elle naquit en 1207 à la cour de Hongrie, où elle vécut quatre ans avant d’être donnée en mariage à Louis de Thuringe. « Bien que leur union ait été décidée pour raison politique, un amour sincère naquit entre les deux promis, animé par la foi et la volonté d’accomplir la volonté divine ». Puis le Pape a raconté comment, devenue princesse, « elle agissait envers ses sujets comme envers Dieu… étant ainsi un exemple pour tous ceux qui revêtent des responsabilités de gouvernement. A chaque niveau, l’exercice de l’autorité doit être vécu un service à la justice et à la charité, dans la recherche permanente du bien public ».
Rappelant ensuite que la sainte « pratiquait assidûment les œuvres de miséricorde », le Saint-Père a dit que son mariage fut très heureux. « Élisabeth aida son mari à élever ses qualités humaines vers le surnaturel, tandis qu’il la soutenait dans son action en faveur des pauvres et dans ses dévotions… Ce fut un témoignage clair de ce que la foi et l’amour envers Dieu et le prochain renforcent la vie familiale et le lien matrimonial ».
Élisabeth fut aidée aussi par les frères mineurs, qui accrurent son désir de suivre le Christ pauvre et crucifié présent parmi les pauvres. Puis le Pape a parlé de son veuvage, survenu en 1227.
« Une nouvelle épreuve l’attendait, car son beau-frère usurpa le gouvernement de la Thuringe… accusant Élisabeth d’être pieuse mais incapable de gouverner. Chassée de la Wartburg avec ses trois enfants, la jeune veuve se mit à la recherche d’un refuge… Durant un calvaire supporté avec grande foi, patience et soumission à Dieu, des parents restés fidèles à sa légitimité la défendirent. En 1228, elle reçut une dotation suffisante pour se retirer au château familial de Marburg ».
Élisabeth passa ses trois dernières années à l’hôpital qu’elle avait fondé, au service des malades et des moribonds.
Elle chercha sans cesse de se consacrer aux plus humbles, assumant les travaux les plus répugnants. Elle devint une femme consacrée au milieu du monde et fonda avec ses amies, vêtues de gris, une communauté religieuse. Elle devint ainsi la patronne du tiers ordre régulier de St.François et de l’ordre franciscain séculier ».
En novembre 1231 elle mourut des suite d’une fièvre. « Les témoignages de sa sainteté -a conclu Benoît XVI- furent tels et si nombreux que quatre ans plus tard Grégoire IX la proclama sainte.
Cette même année 1235 fut consacrée en son honneur la belle église de Marburg. Puisse cette grande sainte de la charité inspirer en nous un amour intense de Dieu et du prochain, du pauvre et du malade, de tout homme ayant besoin d’une assistance matérielle et spirituelle. En eux, nous sommes appelés à voir le Christ crucifié, pauvre et humble ».
Mémoire de sainte Élisabeth de Hongrie. Mariée toute jeune à Louis, comte de Thuringe, elle lui donna trois enfants; devenue veuve, elle supporta avec courage de lourdes épreuves. Portée depuis longtemps à la méditation des réalités du ciel, elle se retira à Marbourg en Hesse, dans un hôpital qu’elle avait fondé, embrassant la pauvreté et se dépensant au soin des malades et des pauvres, jusqu’à son dernier souffle de vie, à l’âge de vingt-quatre ans, en 1231.