Le livre de Job est le 18e livre biblique de l’Ancien testament et le premier des Livres poétiques
Le livre de Job nous explique que Dieu est plus puissant que Satan et que le démon ne peut rien faire sans la permission de Dieu.
Qui est Job dans la Bible?
Job était un homme très bon, très croyant et très aimé de Dieu. Il avait plusieurs enfants, possédait des terres, de nombreux serviteurs car il était très riche.
Satan demanda à Dieu l’autorisation de mettre Job à l’épreuve pour prouver que si Job avait autant de qualités c’est uniquement parce qu’il avait les faveurs de Dieu et que s’il perdait tout ce qu’il avait il renierait et maudirait le Seigneur.
Dieu permit à Satan de soumettre Job à la tentation et Job fut frappé de nombreux malheurs, il perdit ses troupeaux, ses enfants et commença à souffrir de la lèpre mais il ne perdit pas sa foi en Dieu.
Job représente le Juste dont la foi est mise à l’épreuve par Satan , il supporte toutes les malédictions envoyées par Satan sans jamais se plaindre et sans jamais renier Dieu qui lui rendra en double tout ce qu’il a perdu. ]
Job 1
1.1 – Il y avait dans le pays d’Uts un homme qui s’appelait Job. Et cet homme était intègre et droit; il craignait Dieu, et se détournait du mal.
1.2 – Il lui naquit sept fils et trois filles.
1.3 – Il possédait sept mille brebis, trois mille chameaux, cinq cents paires de boeufs, cinq cents ânesses, et un très grand nombre de serviteurs. Et cet homme était le plus considérable de tous les fils de l’Orient.
1.4 – Ses fils allaient les uns chez les autres et donnaient tour à tour un festin, et ils invitaient leurs trois soeurs à manger et à boire avec eux.
1.5 – Et quand les jours de festin étaient passés, Job appelait et sanctifiait ses fils, puis il se levait de bon matin et offrait pour chacun d’eux un holocauste; car Job disait: Peut-être mes fils ont-ils péché et ont-ils offensé Dieu dans leur coeur. C’est ainsi que Job avait coutume d’agir.
1.6 – Or, les fils de Dieu vinrent un jour se présenter devant l’Éternel, et Satan vint aussi au milieu d’eux.
1.7 – L’Éternel dit à Satan: D’où viens-tu? Et Satan répondit à l’Éternel: De parcourir la terre et de m’y promener.
1.8 – L’Éternel dit à Satan: As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n’y a personne comme lui sur la terre; c’est un homme intègre et droit, craignant Dieu, et se détournant du mal.
1.9 – Et Satan répondit à l’Éternel: Est-ce d’une manière désintéressée que Job craint Dieu?
1.10 – Ne l’as-tu pas protégé, lui, sa maison, et tout ce qui est à lui? Tu as béni l’oeuvre de ses mains, et ses troupeaux couvrent le pays.
1.11 – Mais étends ta main, touche à tout ce qui lui appartient, et je suis sûr qu’il te maudit en face.
1.12 – L’Éternel dit à Satan: Voici, tout ce qui lui appartient, je te le livre; seulement, ne porte pas la main sur lui. Et Satan se retira de devant la face de l’Éternel.
1.13 – Un jour que les fils et les filles de Job mangeaient et buvaient du vin dans la maison de leur frère aîné,
1.14 – il arriva auprès de Job un messager qui dit: Les boeufs labouraient et les ânesses paissaient à côté d’eux;
1.15 – des Sabéens se sont jetés dessus, les ont enlevés, et ont passé les serviteurs au fil de l’épée. Et je me suis échappé moi seul, pour t’en apporter la nouvelle.
1.16 – Il parlait encore, lorsqu’un autre vint et dit: Le feu de Dieu est tombé du ciel, a embrasé les brebis et les serviteurs, et les a consumés. Et je me suis échappé moi seul, pour t’en apporter la nouvelle.
1.17 – Il parlait encore, lorsqu’un autre vint et dit: Des Chaldéens, formés en trois bandes, se sont jetés sur les chameaux, les ont enlevés, et ont passé les serviteurs au fil de l’épée. Et je me suis échappé moi seul, pour t’en apporter la nouvelle.
1.18 – Il parlait encore, lorsqu’un autre vint et dit: Tes fils et tes filles mangeaient et buvaient du vin dans la maison de leur frère aîné;
1.19 – et voici, un grand vent est venu de l’autre côté du désert, et a frappé contre les quatre coins de la maison; elle s’est écroulée sur les jeunes gens, et ils sont morts. Et je me suis échappé moi seul, pour t’en apporter la nouvelle.
1.20 – Alors Job se leva, déchira son manteau, et se rasa la tête; puis, se jetant par terre, il se prosterna,
1.21 – et dit: Je suis sorti nu du sein de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre. L’Éternel a donné, et l’Éternel a ôté; que le nom de l’Éternel soit béni!
1.22 – En tout cela, Job ne pécha point et n’attribua rien d’injuste à Dieu.
Job 2
2.1 – Or, les fils de Dieu vinrent un jour se présenter devant l’Éternel, et Satan vint aussi au milieu d’eux se présenter devant l’Éternel.
2.2 – L’Éternel dit à Satan: D’où viens-tu? Et Satan répondit à l’Éternel: De parcourir la terre et de m’y promener.
2.3 – L’Éternel dit à Satan: As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n’y a personne comme lui sur la terre; c’est un homme intègre et droit, craignant Dieu, et se détournant du mal. Il demeure ferme dans son intégrité, et tu m’excites à le perdre sans motif.
2.4 – Et Satan répondit à l’Éternel: Peau pour peau! tout ce que possède un homme, il le donne pour sa vie.
2.5 – Mais étends ta main, touche à ses os et à sa chair, et je suis sûr qu’il te maudit en face.
2.6 – L’Éternel dit à Satan: Voici, je te le livre: seulement, épargne sa vie.
2.7 – Et Satan se retira de devant la face de l’Éternel. Puis il frappa Job d’un ulcère malin, depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête.
2.8 – Et Job prit un tesson pour se gratter et s’assit sur la cendre.
2.9 – Sa femme lui dit: Tu demeures ferme dans ton intégrité! Maudis Dieu, et meurs!
2.10 – Mais Job lui répondit: Tu parles comme une femme insensée. Quoi! nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions pas aussi le mal! En tout cela Job ne pécha point par ses lèvres.
2.11 – Trois amis de Job, Éliphaz de Théman, Bildad de Schuach, et Tsophar de Naama, apprirent tous les malheurs qui lui étaient arrivés. Ils se concertèrent et partirent de chez eux pour aller le plaindre et le consoler!
2.12 – Ayant de loin porté les regards sur lui, ils ne le reconnurent pas, et ils élevèrent la voix et pleurèrent. Ils déchirèrent leurs manteaux, et ils jetèrent de la poussière en l’air au-dessus de leur tête.
2.13 – Et ils se tinrent assis à terre auprès de lui sept jours et sept nuits, sans lui dire une parole, car ils voyaient combien sa douleur était grande.
Job 3
3.1 – Après cela, Job ouvrit la bouche et maudit le jour de sa naissance.
3.2 – Il prit la parole et dit:
3.3 – Périsse le jour où je suis né, Et la nuit qui dit: Un enfant mâle est conçu!
3.4 – Ce jour! qu’il se change en ténèbres, Que Dieu n’en ait point souci dans le ciel, Et que la lumière ne rayonne plus sur lui!
3.5 – Que l’obscurité et l’ombre de la mort s’en emparent, Que des nuées établissent leur demeure au-dessus de lui, Et que de noirs phénomènes l’épouvantent!
3.6 – Cette nuit! que les ténèbres en fassent leur proie, Qu’elle disparaisse de l’année, Qu’elle ne soit plus comptée parmi les mois!
3.7 – Que cette nuit devienne stérile, Que l’allégresse en soit bannie!
3.8 – Qu’elle soit maudite par ceux qui maudissent les jours, Par ceux qui savent exciter le léviathan!
3.9 – Que les étoiles de son crépuscule s’obscurcissent, Qu’elle attende en vain la lumière, Et qu’elle ne voie point les paupières de l’aurore!
3.10 – Car elle n’a pas fermé le sein qui me conçut, Ni dérobé la souffrance à mes regards.
3.11 – Pourquoi ne suis-je pas mort dans le ventre de ma mère? Pourquoi n’ai-je pas expiré au sortir de ses entrailles?
3.12 – Pourquoi ai-je trouvé des genoux pour me recevoir, Et des mamelles pour m’allaiter?
3.13 – Je serais couché maintenant, je serais tranquille, Je dormirais, je reposerais,
3.14 – Avec les rois et les grands de la terre, Qui se bâtirent des mausolées,
3.15 – Avec les princes qui avaient de l’or, Et qui remplirent d’argent leurs demeures.
3.16 – Ou je n’existerais pas, je serais comme un avorton caché, Comme des enfants qui n’ont pas vu la lumière.
3.17 – Là ne s’agitent plus les méchants, Et là se reposent ceux qui sont fatigués et sans force;
3.18 – Les captifs sont tous en paix, Ils n’entendent pas la voix de l’oppresseur;
3.19 – Le petit et le grand sont là, Et l’esclave n’est plus soumis à son maître.
3.20 – Pourquoi donne-t-il la lumière à celui qui souffre, Et la vie à ceux qui ont l’amertume dans l’âme,
3.21 – Qui espèrent en vain la mort, Et qui la convoitent plus qu’un trésor,
3.22 – Qui seraient transportés de joie Et saisis d’allégresse, s’ils trouvaient le tombeau?
3.23 – A l’homme qui ne sait où aller, Et que Dieu cerne de toutes parts?
3.24 – Mes soupirs sont ma nourriture, Et mes cris se répandent comme l’eau.
3.25 – Ce que je crains, c’est ce qui m’arrive; Ce que je redoute, c’est ce qui m’atteint.
3.26 – Je n’ai ni tranquillité, ni paix, ni repos, Et le trouble s’est emparé de moi.
Job 4
4.1 – Éliphaz de Théman prit la parole et dit:
4.2 – Si nous osons ouvrir la bouche, en seras-tu peiné? Mais qui pourrait garder le silence?
4.3 – Voici, tu as souvent enseigné les autres, Tu as fortifié les mains languissantes,
4.4 – Tes paroles ont relevé ceux qui chancelaient, Tu as affermi les genoux qui pliaient.
4.5 – Et maintenant qu’il s’agit de toi, tu faiblis! Maintenant que tu es atteint, tu te troubles!
4.6 – Ta crainte de Dieu n’est-elle pas ton soutien? Ton espérance, n’est-ce pas ton intégrité?
4.7 – Cherche dans ton souvenir: quel est l’innocent qui a péri? Quels sont les justes qui ont été exterminés?
4.8 – Pour moi, je l’ai vu, ceux qui labourent l’iniquité Et qui sèment l’injustice en moissonnent les fruits;
4.9 – Ils périssent par le souffle de Dieu, Ils sont consumés par le vent de sa colère,
4.10 – Le rugissement des lions prend fin, Les dents des lionceaux sont brisées;
4.11 – Le lion périt faute de proie, Et les petits de la lionne se dispersent.
4.12 – Une parole est arrivée furtivement jusqu’à moi, Et mon oreille en a recueilli les sons légers.
4.13 – Au moment où les visions de la nuit agitent la pensée, Quand les hommes sont livrés à un profond sommeil,
4.14 – Je fus saisi de frayeur et d’épouvante, Et tous mes os tremblèrent.
4.15 – Un esprit passa près de moi… Tous mes cheveux se hérissèrent…
4.16 – Une figure d’un aspect inconnu était devant mes yeux, Et j’entendis une voix qui murmurait doucement:
4.17 – L’homme serait-il juste devant Dieu? Serait-il pur devant celui qui l’a fait?
4.18 – Si Dieu n’a pas confiance en ses serviteurs, S’il trouve de la folie chez ses anges,
4.19 – Combien plus chez ceux qui habitent des maisons d’argile, Qui tirent leur origine de la poussière, Et qui peuvent être écrasés comme un vermisseau!
4.20 – Du matin au soir ils sont brisés, Ils périssent pour toujours, et nul n’y prend garde;
4.21 – Le fil de leur vie est coupé, Ils meurent, et ils n’ont pas acquis la sagesse.