Qu’est-ce que le Carême célébré avant Pâques?

Le Carême et le jeûne

Le Carême a été institué pour imiter et rendre hommage au  jeûne rigoureux de quarante jours que Jésus-Christ fit dans le désert et pour nous préparer par la pénitence à célébrer saintement la fête de Pâques.

Ce sont les apôtres qui ont institué le Carême, c’est-à-dire les quarante jours de jeûne et de pénitence, qui, à compter du mercredi des Cendres, précèdent la fête religieuse de Pâques.
Ils l’ont établi en mémoire du jeûne rigoureux que Jésus-Christ observa dans le désert pendant quarante jours et pour préparer les Chrétiens par la pénitence à la grande fête de Pâques.

Pendant les douze premiers siècles de l’Eglise, le jeûne du Carême s’observait avec beaucoup de rigueur. On ne faisait qu’un seul repas vers le soir, on ne mangeait pas de viande et l’on ne buvait pas de vin.

La journée se passait à l’église dans la retraite et la prière on s’y assemblait dès la pointe du jour, on y communiait tous les jours de jeûne.
Il y avait des Chrétiens qui ne vivaient pendant le Carême que de pain et d’eau, d’autres ne prenaient rien de cuit, d’autres ne mangeaient que des choses sèches, des noix, des amandes ou d’autres fruits.

Signification Careme Et Jeune

Qnelques-uns même passaient la semaine sainte sans rien prendre. D’autres, en fonction de leurs forces, observaient cette pratique rigoureuse pendant deux, trois ou quatre jours de cette semaine.
On ne rompait le jeûne qu’après l’heure de vêpres, c’est-à- dire environ vers les six heures du soir, vers le coucher du soleil.

Au VIIIe siècles on avança les vêpres et on les dit à trois heures, afin de pouvoir manger plus tôt, ce qui dura jusqu’au XIIIe siècle.
On les avança encore plus dans les siècles suivants, afin de pouvoir manger à midi du reste, la collation du soir, qui est aujourd’hui d’usage, était inconnue à toute l’antiquité.

Personne n’était dispensé du jeûne, ni les rois, ni les princes, ni les seigneurs, ni les magistrats, ni les soldats, ni les laboureurs, ni les artisans, etc. on n’exemptait que les infirmes, les petits enfants et les vieillards et encore n’était-ce qu’avec des précautions infinies qu’on faisait des exceptions en leur faveur. On obligeait même les enfants de dix ans à jeûner, tant l’ancienne discipline était sévère à cet égard.

Les offices du Carême étaient beaucoup plus longs que ceux du reste de l’année.

On faisait beaucoup de processions, d’instructions, de lectures pieuses, on distribuait de grandes aumônes, on était presque uniquement employé à la pratique des bonnes oeuvres. Les divertissements, comme la chasse, la pêche, les spectacles, ainsi que les plaidoiries et autres actes de justice, étaient défendus pendant le Carême, même la guerre   était  suspendue.

De nos jours nous ne connaissons presque plus le Carême et le jeûne du carême, que par son nom.

Mais au moins observez avec la plus grande exactitude ce que l’Eglise exige encore de ses enfants pendant ce saint temps.

Abstenez-vous de viandes, et si, pour raisons médicales, vous devez absolument en consommer, n’en mangez qu’après en avoir demandé et obtenu la permission.
Jeûnez fidèlement, et ne passez pas, à la collation qui n’est que tolérée, les bornes étroites que lui donne la loi de l’Eglise.
Si une maladie ou un travail trop pénibles ne vous permettent pas de jeûner, prenez l’avis de votre confesseur pour en être dispensé et efforcez-vous de renforcer vos prières par une plus grande ferveur et une plus grande patience.

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