Sainte Thérèse de Jésus, vierge et docteur de l’Église.
Entrée à Avila dans l’Ordre du Carmel et devenue mère et maîtresse d’une observance plus stricte, elle disposa dans son cœur un itinéraire spirituel sous la forme d’une montée par degrés de l’âme vers Dieu.
Pour la réforme de son Ordre, Sainte Thérèse de Jésus dut supporter beaucoup de souffrances, qu’elle surpassa par une énergie sans faille; elle composa aussi des livres qui rapportent sa doctrine très élevée et son expérience, et mourut à Alba de Tormes en 1582.
Née dans une noble famille d’Avila en Castille, elle entre à 20 ans au Carmel. Elle se rend compte que les pratiques religieuses de cet Ordre se sont dégradées et elle veut le réformer pour le faire revenir à la Règle primitive, malgré bien des résistances. Elle fonde de nombreux couvents en Espagne. Elle vit des expériences mystiques très fortes et rencontre saint Jean de la Croix, lui même mystique. Elle nous a laissé des écrits de haute spiritualité, en particulier «Le château intérieur de l’âme» qui est une extraordinaire méthode de prière et d’oraison qui la range parmi les meilleurs guides de l’oraison contemplative. Paul VI la proclame Docteur de l’Église en 1970.
Elle fait partie des Saints patrons des JMJ de Madrid en 2011.
Le 2 février 2011, la catéchèse de Benoît XVI a été consacrée à un portrait de sainte Thérèse de Jésus (1515 – 1582).
Teresa de Ahumada, née à Avila (Espagne), eut une éducation et une vie mondaine avant de lire les auteurs spirituels franciscains qui lui apprirent la méditation et la prière. Elle entra à vingt ans au carmel de sa ville natale, et combattit sa résistance à l’appel de Dieu. « A trente neuf ans, pendant le Carême 1554, Thérèse atteint le sommet de cette lutte contre ses propres faiblesses ». Puis son évolution intérieure « la porta vers l’idée de réformer l’ordre carmélitain.
Soutenue par son évêque, elle fonda en 1562 à Avila le premier carmel réformé », suivi par dix sept nouvelles fondations. « Sa rencontre avec saint Jean de la Croix, qui avait établi en 1568 près d’Avila le premier couvent de carmes déchaux, fut fondamentale. Thérèse d’Avila, qui mourut en 1582, fut béatifiée par Paul V en 1614 et canonisée en 1622 par Grégoire XV. Paul VI lui attribua en 1970 le titre de Docteur de l’Église.
Puis Benoît XVI a rappelé que la sainte espagnole, « sans avoir reçu une formation académique, sut toujours tirer bénéfice des enseignements théologiques, littéraires et spirituels de ses maîtres. Elle écrivit son autobiographie intitulée Le livre des miséricordes du Seigneur », écrit pour « soumettre son âme au discernement » de son confesseur saint Jean d’Avila.
Elle écrivit ensuite Le chemin de la perfection à l’attention de ses religieuses, mais « l’œuvre mystique majeure de sainte Thérèse fut son Château intérieur de 1577, un écrit de la maturité » dans lequel elle décrit le cheminement vers la sainteté.
Le livre des fondations sera réservé à l’action réformatrice de son ordre. Évoquant alors la spiritualité thérésienne, le Saint-Père en a souligné « les vertus évangéliques qui sont à la base de la vie chrétienne…, en harmonie avec les personnages bibliques et à l’écoute de la Parole ». Thérèse d’Avila affirmait le caractère essentiel de la prière, « enseignant aux lecteurs de ses œuvres à prier avec elle ».
L’importance de l’humanité du Christ était un autre sujet de prédilection de la sainte, d’où la place qu’elle réservait « à la méditation de la Passion et à l’Eucharistie, présence du Christ dans l’Église, fondement de la vie du croyant et cœur de la liturgie ».
Son amour total pour l’Église, a rappelé Benoît XVI, allait de pair avec son affirmation de « la perfection comme aspiration et finalité de toute vie chrétienne… Sainte Thérèse d’Avila est un maître de vie chrétienne pour les fidèles de tout temps.
Dans une société souvent pauvre de spiritualité, Sainte Thérèse nous apprend à être des témoins constants de Dieu, de sa présence et de son action. Son exemple de contemplative active doit nous pousser à consacrer chaque jour du temps pour la prière. Il ne s’agit pas de temps perdu mais un moment d’ouverture sur le chemin qui conduit à la vie, un moment pour apprendre de Dieu ce qu’est un amour ardent pour lui et son Église, ce qu’est la charité réelle à offrir à nos frères ».
Qu’il est admirable de songer que Celui dont la grandeur emplirait mille mondes et beaucoup plus, s’enferme ainsi en nous qui sommes une si petite chose !
Sainte Thérèse – Chemins de la Perfection