Saint Ephrem le Syrien – Diacre et Docteur de l’Église (✝ 373)
On appelait ce mystique: “la harpe du Saint-Esprit.”
Né à Nisibe (Nesaybin actuellement en Turquie) dans la province romaine de Mésopotamie, saint Ephrem fut chassé de la maison par son père, païen intolérant, pour ses “fréquentations chrétiennes”. Accueilli par l’évêque du lieu dont il devint le fils spirituel selon l’historien saint Grégoire de Tours, il se convertit au christianisme à l’âge de 18 ans.
Ordonné diacre, il voulut le rester par humilité. Il fonda à Nisibe une école théologique de grand rayonnement. Mais à cause de l’invasion perse qui a envahi cette région, il préféra franchir la frontière et s’installer, avec son école, à Edesse dans l’empire romain. Il fut un grand défenseur de la doctrine christologique et trinitaire dans l’Eglise syrienne d’Antioche. Il composa de nombreux ouvrages, commenta toute la Bible, écrit des poèmes qui remplacèrent les chants des fêtes populaires et répondaient aux chansons des hérétiques qui répandaient ainsi leurs thèses erronées.
“Dimanches et fêtes, évoque un compatriote, il se tenait au milieu des vierges et les accompagnait de sa harpe. Toute la ville alors se réunissait autour de lui.”
Ses hymnes inaugurèrent la pratique du chant liturgique. Il est d’ailleurs considéré comme l’un des plus grands poètes de langue syriaque.
Le 28 novembre 2007, lors de sa catéchèse des audiences générales consacrée aux Pères de l’Eglise, Benoît XVI a tracé un portrait d’Ephrem le Syrien, le plus grand poète de l’époque patristique. Le Saint-Père a choisi de présenter saint Ephrem comme exemple de la diversité des expressions culturelles du christianisme.
Né en 306 à Nysibis et mort à Edesse en 373, il développa dans la poésie sa vocation théologienne. “La poésie -a déclaré Benoît XVI- lui permit d’approfondir sa réflexion théologique au travers des paradoxes et des images”.
Il donna à ses poèmes et hymnes liturgiques “un caractère didactique et catéchistique…destiné à mieux diffuser la doctrine de l’Eglise lors des fêtes liturgiques”.
Le pape Benoît XVI a ensuite rappelé la réflexion d’Ephrem sur le Créateur: Dans la création rien n’est isolé et avec l’Ecriture le monde est une Bible. En usant mal sa liberté, l’homme perturbe l’ordre du cosmos”.
La présence de Jésus dans le sein de Marie, a ajouté le Pape, “le porta à considérer la grande dignité de la femme… dont il parlait avec sensibilité et respect.
Pour Ephrem, il n’y a pas de rédemption sans Jésus et pas d’incarnation sans Marie. La dimension humaine et divine du mystère de la rédemption se trouve déjà dans l’Ecriture”.
Prière de Saint Ephrem le Syrien
Seigneur et maître de ma vie, ne m’abandonne pas à l’esprit d’oisiveté, d’abattement,
de domination et de vaines paroles.
Mais accorde-moi l’esprit d’intégrité, d’humilité, de patience et d’amour, à moi ton serviteur.
Oui, Seigneur Roi, donne-moi de voir mes fautes et de ne pas juger mon frère, car Tu es béni dans les siècles des siècles.
Amen.
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