Qu’est-ce que le Magnificat, prière de Marie?

Marie est le Magnificat. Marie est la chanson.

Offert quotidiennement à travers la prière liturgique de l’Église, le Magnificat invite chaque chrétien, à travers Jésus, à voir l’Esprit Saint à travers l’expression rare de la femme à la chair de laquelle notre Sauveur a pris la sienne. Le Magnificat est Marie selon ses propres mots. Il inspire l’étude et l’imitation des Écritures en présentant Marie comme un don et une invitation, une mère de prière et d’écoute pour tous. Recevoir ce don de l’Avent, partager l’amour de Marie pour la prière avec l’Écriture, puise en chaque âme le chant pour lequel Dieu l’a fait ; le but plein et florissant pour lequel il a été créé ; le chant avec lequel lui aussi «magnifie le Seigneur ». Il devient un magnificat.

L’étude et la prière de la vierge Marie nous montre que chaque être humain a un chant à chanter, mais peut-être plus important encore, qu’il est le chant.

Le Magnificat est Marie selon ses propres mots. Il inspire l’étude et l’imitation des Écritures en présentant Marie comme un don et une invitation, une mère de prière et d’écoute pour tous.

Le Chant Magnifique de Marie révèle son amour profond de l’Écriture.

Lorsque nous examinons la beauté scripturaire du Magnificat, nous apprenons non seulement à quel point la madone Marie elle-même était profondément imprégnée de la parole de Dieu, mais aussi comment s’enfoncer plus profondément dans la Parole, collectivement en tant qu’Église et en tant que chrétiens individuels.

La réponse joyeuse de Marie à la révélation de l’Incarnation, consignée dans l’Évangile de Luc, est le battement de cœur de la vie liturgique et dévotionnelle de l’Église, révélée à la fois dans le Rosaire (dans les Mystères de l’Annonciation et de la Visitation) et dans l’Office quotidien des Vêpres. De telles prières quotidiennes sont vraiment interconfessionnelles, car elles se composent presque entièrement de la Sainte Écriture. Dans l’ancienne tradition juive de la psalmodie, le Magnificat est le pont musical entre les Alliances. En tant que dernier des psaumes de l’Ancien Testament et premier du Nouveau, il rappelle les anciennes promesses, célèbre le rôle de Marie dans leur accomplissement et les présente à l’Église en nouveauté de vie.

Le  Magnificat est le plus ancien hymne marial.

Marie parle avec ses propres mots, et quand elle le fait, un amour profond de l’Écriture et une invitation unique à celle-ci émergent.  Mais le vrai cadeau du Magnificat de Marie est qu’il est tiré de l’Ancien Testament : les psaumes brillent tous comme des témoins de l’amour de Marie pour les écritures juives.

Quand Marie loue Dieu pour tout ce qu’il fait à travers elle, ce qui se déverse et monte les pentes de l’histoire en chants, c’est l’Écriture.

Personne n’a jamais aimé la Parole comme Marie aime la Parole. L’Incarnation est un mystère irremplaçable,et la Parole de Dieu est une personne, pas un livre. Le don et l’invitation de Marie à travers sa prière signifie : aimer le Verbe avec elle, comme elle, pour qu’il s’incarne aussi en nous, et que nous puissions l’offrir en retour à un monde obscur comme lumière, vie et espérance.

Le pape Benoît XVI a appelé Marie le modèle de la prière.

Son aspiration au Messie de son peuple, tant dans son cœur que dans sa pratique, était suffisamment forte pour que le Saint-Esprit puisse lui donner chair en elle. Son unité avec lui, sa prière, dura assez intimement pour que sa chair déchirée, déchirée et meurtrie revienne de la croix. Pourtant, Dieu n’a pas cherché dans les annales de l’histoire la seule femme capable de recevoir l’Incarnation ; aucune femme assez forte pour enfanter un tel Fils n’aurait jamais pu exister si Dieu n’en avait fait un pour lui-même.

Marie n’était pas, comme on l’imagine souvent, ​​une adolescente calme, timide et naïve qui a trébuché dans la naissance virginale comme si elle était tombée dans une flaque de pluie. Elle a été faite pour le Magnificat, pour Jésus.

C’est peut-être pourquoi la bienheureuse Anne Catherine Emmerich, dont les visions ont été utilisées, en partie, pour faire le film La Passion du Christ,– a déclaré qu’elle avait vu Marie dans sa chambre en train de prier spécifiquement pour le Messie lorsque l’ange Gabriel lui est apparu. Dieu a fait Marie dans ce but, il l’a inspirée à prier pour son accomplissement et il a répondu à sa prière avec elle.

Encore aujourd’hui, Marie conserve son unicité absolue car elle seule peut être à la fois mère et disciple du Seigneur. Mais la prière de la madone est une invitation du Saint-Esprit à nous tous à prier comme elle prie, à aimer la Parole comme elle aime la Parole. À travers les Écritures, nous sommes entraînés dans la communion montante d’amour qu’elle connaît, de sorte que nous sommes si pleinement reçus que nous sommes incarnés et offerts dans les relations humaines et les circonstances de notre monde.

Comme modèle de prière, Marie ne parle pas la première ; elle écoute.

Ceux qui étudient et prient avec Marie apprennent à l’approcher comme une icône de toute âme cherchant sa relation avec Dieu. Jésus leur offre le don de vivre une relation incarnée avec le Saint-Esprit, à travers les écritures, qui est démontrée à travers son chant. La prière du  Magnificat révèle que Marie ne se contente pas de parler ou de dire ce qui est devenu le chant magnifique de l’Église. Marie ne chante pas le Magnificat. Elle ne magnifie pas le Seigneur simplement par ses paroles.

 

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