La dynastie Cartier une histoire de bijouterie et de luxe

 

Bien que la dynastie remonte au 18e siècle, le nom de Cartier se fait connaître vers 1847.

Louis-François Cartier, l’ancêtre, travaille dans l’atelier de bijouterie appartenant à un artisan, Adolphe Picard, 29 rue Montorgueil à Paris.

Proche de la retraite, Adolphe Picard remarque les qualités de Louis-François Cartier, lui propose de prendre sa succession à la tête de la bijouterie ce que Louis-François, fondateur de la dynastie des Cartier, accepte.

En 1859, fort de son succès, Cartier souhaite agrandir sa boutique. Pour cela, il s’installe avec son fils Alfred qu’il prend comme associé au 9, boulevard des Italiens, haut lieu de la Vie parisienne.

Très vite, le jeune joaillier sent le besoin de s’émanciper de la corporation des joailliers bijoutiers orfèvres et ouvre une boutique à mi-chemin, près de la Bourse.

Peu de temps après, l’impératrice Eugénie entend parler de ce prodige et sous l’impulsion du couturier Charles-Frederick Worth, Louis-François Cartier s’installe boulevard des Italiens, rejoint par son fils Alfred.

C’est le temps des grandes parures faites de pierres fines réalisées avec soin et élégance.

Les expositions universelles de 1878 et 1889 confirment la place de la France dans le domaine des arts décoratifs. La clientèle, composée de riches banquiers et d’industriels ne fait que confirmer cet engouement.

Cartier doit donc diversifier son offre avec des accessoires de mode et des objets usuels tels que la montre-pendentif et la montre-bracelet, dont un des plus célèbres modèles fût créé pour Alberto Santos-Dumont.

À la fin du XIXe siècle, Louis Cartier installe la joaillerie de la rue de la Paix et entend imposer un style différent, s’inspirant de motifs traditionnels issus du XVIIIe siècle il donne une touche toute moderne aux bijoux et remplace l’argent des montures par du platine, révélant ainsi leur souplesse.

Fort de ce succès, les trois frères Cartier décident de diffuser leur savoir-faire et ouvrent des boutiques de bijoux à Londres et New York.

De nombreux brevets royaux couronnent leur réussite et valent à Cartier le titre de joaillier des rois et roi des joailliers».

Saint-Petersbourg qui apparaît également comme une plaque tournante pour le commerce du luxe devient une priorité pour le joaillier mais la concurrence, comme celle de Fabergé, est rude.

Cependant, Cartier entend bien s’imposer et développe des objets remarquables recouverts d’émail et des sculptures en pierres dures.

Louis Cartier développe l’horlogerie de manière spectaculaire, pour créer ses montres et pendules de luxe il et s’entoure d’une équipe de dessinateurs pour la joaillerie.

Avec son emplacement privilégié à Paris, Londres et New York, la maison Cartier a su capter une clientèle internationale. Les américains ont la réputation d’être de gros dépensiers. Les Vanderbilt en seront le plus parfait exemple. Daisy Fellowes, héritière de la fortune des machines à coudre Singer, Barbara Hutton ou bien encore Liz Taylor le confirmeront en étant fidèles à Cartier.

A Londres, c’est la clientèle indienne qui fait les beaux jours de la joaillerie de luxe. Elle a une prédilection pour le montage et le sertissage de ses propres pierres par le joaillier.

Toutes les commandes spéciales, qu’elles soient simples lubies de milliardaires, copies de pièces existantes ou idées de bijoux uniques, sont réalisées avec le même soin que les collections de la maison.

Et qui mieux que cette clientèle huppée pour promouvoir les créations Cartier. D’ailleurs le joaillier prête volontiers ses bijoux dans l’espoir qu’ils soient photographiés par la presse et pour les défilés de mode.

Dans les années 30, pour la première fois une femme entre dans l’univers masculin de la maison Cartier : Jeanne Toussaint.
Cette femme, élégante et d’un goût sûr, va y déposer sa patte, une griffe indélébile : celle d’une panthère, surnom qu’on lui donne. La Panthère devient l’emblème de la Maison Cartier.

Pour en savoir plus sur la joaillerie Cartier lire: Cartier : Le style et l’histoire et Jeanne Toussaint la panthère de la maison Cartier

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