L’Apocalypse est le dernier et soixante-sixième livre de la Bible, ce mot grec signifie « révélation » ou « dévoilement ».
Il s’agit d’un apport tardif au Nouveau Testament, probablement achevé une soixantaine d’années après la mort de Jésus et attribué à un certain Jean, réfugié dans l’île grecque de Patmos.
Pour l’essentiel, ce livre, indiscutablement le plus controversé de toute la Bible, annonce la fin du monde à la suite d’une profusion de prophéties évoquant indistinctement le passé, le présent et le futur, avec, pour but ultime, le Royaume éternel et la victoire absolue du Christ sur Satan.
L’Apocalypse est le résultat d’une longue série de visions et de songes à travers lesquels Jean exhorte les chrétiens des premiers temps à faire bloc contre les persécutions qu’ils subissent et qu’ils ne cesseront d’endurer jusqu’au quatrième siècle.
De cette masse d’images très fortes se dégagent trois grandes séquences.
La première (jusqu’au chapitre XI) vise à souligner le destin spécifique du christianisme par rapport à sa matrice, le judaïsme. Après une mise en garde et quelques recommandations adressées aux sept Eglises d’Asie, Dieu remet à l’Agneau, symbole du Christ, le devenir de l’humanité, contenu dans un livre fermé par sept sceaux.
A l’ouverture des quatre premiers sceaux apparaissent les fameux quatre cavaliers de l’Apocalypse, annonciateurs de guerre, massacres, famine et mort.
Les deux sceaux suivants assurent la gloire des martyrs, la préservation des serviteurs de Dieu, au nombre de 144 000, et le triomphe des élus au ciel.
Le septième sceau sonne l’heure du dernier jour au terme d’une accumulation de calamités qui s’achèvent par l’avènement du Christ.
La deuxième partie du livre de l’Apocalypse (chapitres XII à XIX) débute par la célèbre vision de la femme et du Dragon, autrement dit l’Eglise (unie à Dieu comme une épouse) contre le diable (Serpent dans la Genèse, Dragon dans l’apocalypse). Cette femme «est enceinte et crie dans les douleurs et le travail de l’enfantement» (XII, 1), ce qui fait d’elle la représentante de l’humanité. Dans sa lutte contre le Dragon, elle va obtenir le soutien décisif de l’archange Michel et de ses anges.
Mais le Dragon n’est pas mort, puisqu’il transmet ses maléfices à une Bête proférant « des paroles d’orgueil et de blasphème », puis à une autre Bête identifiée par un chiffre.
C’est ici la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre d’homme, et son nombre est six cent soixante-six. (Apocalypse 13:18)
Les deux bêtes sont considérées comme une manifestation de l’Antéchrist (ou Antichrist), cet ennemi du vrai Fils de Dieu, qui règne sur le monde pour le compte de Satan.
Le châtiment
Le Fils de l’Homme, « dans la main une faucille aiguisée » vient moissonner les élus. Sept coupes, portées par sept anges, sont remplies de sept fléaux.
Armageddon (ou Armaguédon)
Le sixième fléau consiste en l’assèchement du fleuve Euphrate qui, en se tarissant, livre passage aux rois de l’Orient qui se rassemblent pour une dernière bataille « au lieudit, en hébreu, Harmagedôn » (Apocalypse XVI, 16)
Alors s’ouvre la troisième et dernière séquence du livre de l’Apocalypse. Le Verbe de Dieu, à la tête des armées célestes, écrase les deux Bêtes, les jette dans un étang de feu et enchaîne le Dragon dans l’abîme pour mille ans. Durant ce millenium, les justes, ressuscités, règnent aux côtés du Christ après quoi le Dragon est relâché une dernière fois, juste le temps « de séduire les nations des quatre coins de la terre, Gog et Magog » (XXI, 8), avant de subir sa perte définitive.
C’est là que les cieux rejoignent enfin la terre, avec le rayonnement de la Jérusalem céleste, « belle, comme une jeune mariée parée pour son époux ».
L’Apocalypse referme la Bible sur une vision de l’au-delà parfait, et s’achève par ces mots: « Le garant de ces révélations l’affirme: ? Oui, mon retour est proche! ? Amen, viens, Seigneur Jésus! »
Le livre de l’Apocalypse eut le plus grand mal à obtenir son droit d’entrée dans la Bible.
Au premier concile de Laodicée, en 360, il fut écarté du canon (ensemble des livres considérés comme inspirés de Dieu) avant d’y être définitivement réintégré en 397 notamment en raison du chapitre XX, traitant du règne millénaire de Jésus-Christ sur la terre.
Une fois intégrée aux Saintes Ecritures, l’Apocalypse allait agiter les consciences pourtant ce livre ne doit pas être pris au pied de la lettre.
666 le chiffre de la bête et prophétie cachée?
Dans son livre Les Secrets de l’Apocalypse Gérard Bodson en partant du chiffre de la Bête, 666, et en se fondant sur la valeur numérique de chaque lettre considère que l’Apocalypse contient un second texte entièrement chiffré, qui révèle plusieurs événements historiques depuis deux mille ans. On retrouve ainsi Hitler, Buchenwald, le débarquement du 6 juin à 6 heures (666 encore), etc.
Apocalypse 22
Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre; et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre.
Celui qui atteste ces choses dit: Oui, je viens bientôt. Amen! Viens, Seigneur Jésus!
Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec tous!