Il y a trois sortes de liens par lesquels on peut lier les esprits, les conjurer ou les chasser.
Le premier lien vient du monde élémentaire.
Nous pouvons commander un esprit en employant des choses inférieures ou naturelles qui conviennent à cet esprit ou lui sont contraires lorsque nous voulons l’invoquer ou le chasser, comme par les fleurs, par les herbes, par les animaux, par les neiges, par les glaces, par le feu, de même qu’on mêle toutes ces choses aux louanges divines, aux bénédictions et aux consécrations comme cela apparaît dans le Cantique des trois enfants [Dn. 3, 51-90] et dans le Psaume Laudate Dominum de coelis [Ps 148], ainsi que dans la consécration et la bénédiction du cierge pascal. […].
Le deuxième lien vient du monde céleste
La deuxième sorte de liens vient du monde céleste, lorsque par exemple nous adjurons par le ciel, par les étoiles, par leurs mouvements, leurs rayons, leur lumière, leur grâce, leur éclat, leur noblesse, leur force, leur influx, leurs merveilles et d’autres choses de ce genre.
Ce lien opère sur les esprits par le biais d’une admonition ou d’un exemple. Il a un grand pouvoir sur les esprits subalternes et sur ceux qui appartiennent aux ordres angéliques inférieurs.
Le troisième lien vient du divin
Le troisième type de lien vient du monde intellectuel ou divin. Il est accompli par la religion, comme lorsque nous adjurons par les sacrements, par les miracles, par les noms divins, par les signes sacrés et par les autres mystères de la religion.
Il est le lien suprême et le plus puissant car il agit sur les esprits par l’empire et le pouvoir. Il faut savoir que ce lien ne vaut pas que sur les esprits, mais sur toutes les créatures que l’on peut lier, comme les tempêtes, les incendies, les inondations, les épidémies, les maladies, la force des arbres et des animaux.
On peut le mettre en œuvre par des adjurations, des malédictions ou des bénédictions, comme par exemple l’adjuration aux serpents qui met en œuvre les forces naturelles et les forces célestes en rappelant les mystères de la religion, la malédiction du serpent au paradis terrestre, l’érection du serpent dans le désert en se servant du Psaume 90 : Super aspidem et basiliscum ambulabis et conculcabis leonem et draconem [Psaume 90, 13].
La superstition a beaucoup de pouvoir en ce domaine en transposant certains rites sacramentaux pour lier et empêcher, comme par exemple l’excommunication, la sépulture ou des cérémonies funéraires destinées à chasser les maladies, les serpents, les souris ou les vers, comme cela se fait couramment en un grand nombre de lieux.
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