L’encens est le premier parfum de l’humanité
L’encens est une gomme, une résine recueillie sur un arbuste qui pousse en Arabie, son nom vient du verbe latin «incensum» qui signifie «ce qui est brûlé».
Il existe une autre traduction latine pour l’encens qui est «thus ou thuris», qui a donné thuriféraire, dénommant le ministre ou le servant plus spécifiquement en charge de l’encens pendant les célébrations.
Déposé sur des charbons, il dégage une fumée odorante.
Pour mieux brûler, il est réduit en petit grains. Selon les rites ou les temps liturgiques on peut lui adjoindre d’autres parfums et matières odorantes, le benjoin, la rose.
L’usage de l’encens pour honorer les divinités est un des rites universels commun à plusieurs cultes et plusieurs cultures.
L’encens était une denrée rare et précieuse, c’est pourquoi en Egypte elle était offerte aux dieux mais aussi à des personnages de marque, à des rois, comme le cadeau de la reine de Saba à Salomon et des mages à l’enfant Jésus.
Dégageant en brûlant une fumée bien visible, l’encens est devenu pour le peuple d’Israël le symbole de la prière qui monte vers Dieu.
« Que ma prière, Seigneur, s’élève comme l’encens devant ta face, comme mes mains levées pour l’offrande du soir » dans Psaume 140.
L’Apocalypse reprend cette liturgie dans Apocalypse 8,3-4 3. Un autre ange est venu, qui se tenait à côté de l’autel de l’encens, et on lui a remis un encensoir d’or avec beaucoup d’encens, c’étaient les prières des saints qu’il devait présenter devant Dieu sur l’autel d’or, l’autel de l’encens.
Et la fumée de l’encens symbolisant les prières de tous les saints, est montée vers Dieu de la main de l’ange.
Durant les trois premiers siècles de l’Eglise, les chrétiens ne firent pas usage de l’encens pour éviter les risques de confusion avec les rites païens.
Ce n’est qu’à partir de la conversion de l’empire Romain au IV siècle que l’usage de l’encens prend sa place de manière grandissante dans la liturgie chrétienne où il reçut progressivement une signification plus riche et plus profonde en référence à l’Ancien Testament.
L’encens symbolise la prière qui monte vers Dieu
L’encens est aussi marque d’adoration rendue à Dieu, à l’image du Christ qui s’est offert à son Père en signe d’adoration et d’obéissance. C’est également une marque d’honneur dont on entoure les personnes et les objets qui sont offerts à Dieu.
De plus l’odeur de l’encens nous invite à nous mettre en présence de Dieu
Ainsi dans les messes solennelles l’évêque ou le prêtre, encense la croix, le Corps et le Sang du Christ sur l’autel pour symboliser le sacrifice du Christ, offert pour nous sauver du péché.
L’évangéliaire est aussi encensé avant la lecture de l’Evangile en signe de respect et d’adoration de la Parole de Dieu.
L’encensement des fidèles est un honneur rendu au Christ présent en eux. C’est la raison pour laquelle, la dépouille mortelle des baptisés est encensée lors de la célébration des obsèques.
Par ce geste l’Eglise honore la créature que Dieu a faite à son image et l’honneur qui est du à un temple de l’Esprit Saint.