L’ancre de marine est le premier symbole de la foi chrétienne.
L’ancre est devenue un symbole chrétien clé pendant la période de persécution romaine. Ce sont les chrétiens qui ont donné à ce signe une signification religieuse. On sait qu’ils attendaient le retour du Christ et « s’ancraient dans cette espérance ». Leurs prédicateurs utilisèrent l’ancre comme symbole d’espérance.
L’ancre si souvent inscrite sur les épitaphes exprimait la certitude des vivants que leurs défunts étaient arrivés au port, à ce port de la paix éternelle. C’était la certitude de la vie éternelle avec le Sauveur, et c’était plus une foi qu’une espérance.
Au cours des IIe et IIIe siècles, l’ancre se trouve fréquemment dans les épitaphes des catacombes, et en particulier dans les parties les plus anciennes des cimetières de Priscilla, Domitilla, Calixte et le majus Coemetarium.
Environ 70 exemples de celle-ci furent trouvés dans le seule cimetière de Priscilla, avant le Ve siècle. Dans le plus ancien d’entre eux (IIe siècle) se trouve associée à l’ancre des expressions telles que pax tecum, pax tibi, in pace exprimant le ferme espoir des auteurs dans ces inscriptions que leurs amis ont été admis au Paradis.
A l’ancre simple, on ajouta une barre supplémentaire placée au milieu de la tige, ce qui en faisait un symbole voilé de la croix.
L’ancre, en raison de la grande importance de la navigation, était considérée durant l’Antiquité comme un symbole de sécurité. Les chrétiens, par conséquent, en adoptant ce point d’ancrage comme un symbole d’espoir dans l’existence future, mais en lui donnant simplement l’image d’une nouvelle et une plus haute signification qu’à un emblème familier.
Dans les enseignements du christianisme, la vertu de l’espérance occupe une place de grande importance; notamment celle au Christ. Pierre, Paul, et plusieurs des premiers Pères parlent en ce sens, mais l’épître aux Hébreux pour la première fois relie l’idée de l’espoir avec le symbole de l’ancre. Les auteurs nous disent que “l’espoir” est devant nous “comme une ancre de l’âme, sûre et ferme” (Hébreux 6,19-20).