Haine des catholiques sous le Troisième Reich

La politique antichrétienne

La politique antichrétienne du régime, à partir de 1935, a laissé croire à plusieurs observateurs (principalement chrétiens) à un régime foncièrement païen.

Cela est plus nuancé : persécuter les chrétiens (catholiques et protestants), condamner les valeurs chrétiennes (vues comme des valeurs de faibles) n’est pas forcément synonyme d’adhésion à une conception païenne de la religion.

Les néopaïens coexistaient au sein du parti nazi avec les Chrétiens allemands (frange du protestantisme allemand désirant se séparer de l’Ancien Testament, juif).

Néanmoins, critiquer violemment le christianisme ne fait de celui qui l’énonce un païen ou un néopaïen, s’il n’y a pas parallèlement la volonté de mettre en place une religion païenne.

De fait, les positions des universitaires divergent sur l’attitude du national-socialisme par rapport au christianisme.

Certains y voient un mouvement païen, ou du moins antichrétien, tandis que d’autres y voient une idéologie favorable au christianisme, du moins à une forme nationaliste du christianisme, surtout protestante, celle des Chrétiens allemands précédemment évoqués par exemple.

Stéphane François est historien des idées et politologue. Spécialiste des fondations théoriques de l’extrême droite européenne, il est notamment l’auteur de Les Mystères du nazisme: aux sources d’un fantasme contemporain.
Tout au long des années 1930, l’Église catholique allemande pâtit des mesures restrictives imposées par le régime.

Derrière ces abus du Concordat, la presse française (et notamment de droite) voit l’avènement d’un paganisme völkisch prôné par une partie de l’élite nazie.

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