La bête de l’apocalypse
Dans le chapitre 13 de l’Apocalypse, l’apôtre Jean décrit la vision qu’il eut de deux bêtes qui montent successivement, la première de la mer, la seconde de la terre.
La première bête est le symbole du chef de l’Empire romain dans un état d’anarchie révolutionnaire figuré par la mer.
La seconde bête est l’image de l’Antichrist:
« Et je vis une autre bête montant de la terre ; et elle avait deux cornes semblables à un agneau ; et elle parlait comme un dragon » (Apoc. 13:11).
Tout d’abord, le symbole dont la Parole se sert — une bête — fait ressortir l’absence de relation avec Dieu qui caractérisera l’Antéchrist.
En effet, l’animal, à la différence de l’homme, n’a aucune conscience de l’existence de Dieu ; il est créé uniquement pour la terre et ne regarde qu’en bas.
L’homme, au contraire, a été créé pour connaître Dieu ; même tombé dans le péché et l’ignorance, il sait qu’existe un Être supérieur invisible, envers lequel il se sent responsable de ses actes.
L’Antichrist aura, moralement, ce caractère de la bête qui ignore entièrement Dieu, et tout le système religieux qu’il instituera visera à détrôner Dieu et à se substituer à lui comme objet d’adoration.
D’autre part, on peut voir, dans ce symbole d’une bête, le caractère impérial, par analogie avec les empires représentés également par des bêtes dans les prophéties de Daniel : cela montre que l’Antichrist ne sera pas seulement un chef religieux, mais exercera aussi une autorité politique.
De fait, il sera acclamé comme roi