Neuvaine de prières pour l’assomption de la vierge Marie

Neuvaine à la Sainte Vierge Marie

« La foi que j’aime le mieux », dit Dieu, « c’est l’espérance ». Ce mot de Péguy qualifie bien le chemin de la Vierge qui dit « oui » en s’appuyant sur Celui à qui « rien n’est impossible »…

L’itinéraire de Marie, la pauvre, la contemplative, la femme-pour-les-autres, est d’abord présenté à travers son mystère d’espérance, dans les diverses étapes de son cheminement : de l’Annonciation à la Pentecôte et jusqu’à l’Assomption glorieuse, lorsque, définitivement configurée au Christ, elle se convertit en « signe d’espérance et de consolation pour le Peuple de Dieu en marche » (LG 68).

Car l’espérance est une vertu active, elle ne cultive pas l’illusion. Elle oriente vers ce qui est définitif, vers la possession du ciel nouveau et de la terre nouvelle où habitera la justice. En même temps, elle invite à s’engager, ici et maintenant, dans la construction d’un monde plus juste, d’une « civilisation de l’amour ».

Sur ce chemin d’espérance, Marie précède le voyageur et lui enseigne à « fixer son coeur là où sont les vraies joies »…

Le chemin d’espérance de Marie s’ouvre avec l’Annonciation. C’est un récit simple mais elle divise l’histoire. Ici se vit la fidélité de Dieu, celle de jésus, celle de Marie. Une fidélité qui s’explique dans les trois paroles de l’ange à Marie “Réjouis-toi’, N’aie par peur’; ‘A Dieu, rien n’est impossible.

1er Jour : La fidélité

La fidélité est l’attitude centrale de cette première étape du chemin d’espérance de Marie. En réalité c’est l’attitude première et essentielle de toute la vie se Notre Dame. Tout commence, en Marie, au moment où elle dit ou, au Seigneur c’est un oui radical et définitif mais dans obscurité lumineuse de la foi. Marie, elle aussi, a accompli dans la foi son pèlerinage. Cela fait que le oui de Marie se rapproche davantage des exigences et des limites des nôtres. Il a suffit à Marie de s’appuyer sur une triple sécurité Dieu l’aimait d’un amour de prédilection Dieu lui demandait ce consentement à Dieu, rien n’est impossible. La fidélité de Marie est faite de pauvreté, de confiance et de disponibilité. Demandons à Marie la grâce d’appuyer constamment notre fidélité sur la fidélité de Dieu.

Oraison

Seigneur notre Dieu, nous te rendons grâce pour le mystère de l’Annonciation. Par le message de l’Ange, et l’entière confiance de Marie, nous coeurs ont été éclairés. Que ton salut soit annonce à tout homme, et qu’il soit reçu avec foi et reconnaissance, par le Christ, notre Seigneur. Amen.

Notre Père… ; Je Vous salue Marie… (3fois) ; Gloire au Père…

2ème Jour : LA PAUVRETÉ

La pauvreté est une autre caractéristique de notre Dame durant toute sa vie, mais nous voulons la souligner dès le début de son chemin. Tout chemin parcouru suppose et exige la pauvreté: impossible de cheminer si l’on apporte trop de choses! Le chemin est toujours un détachement de personnes et de choses.

La pauvreté de Marie se fait détachement progressif, mystérieuse insécurité et obscur pressentiment. La pauvreté de Marie réalise parfaitement l’idéal messianique d’un peuple “humble et modeste”, du “petit reste” qui demeura fidèle et chercha refuge dans le nom du Seigneur. C’est à elle surtout que Jésus pensait, quand il proclama bienheureux “les pauvres en esprit”. Jésus ne fit rien d’autre que décrire Marie, quand il prononça les Béatitudes. Grâce à cette radicale pauvreté évangélique, Marie vit en toute simplicité, ouverte à la Parole de Dieu et en joyeuse dépendance de Sa volonté.

Oraison

Seigneur Dieu, tu regardes les humbles et les pauvres avec amour, et tu leur donnes, comme à la Vierge Marie, de révéler la présence de ton Fils. Accorde-nous, par ton Esprit, de discerner en eux le sacrement de ta visite, par Jésus, notre Seigneur. Amen.

Notre Père… ; Je Vous salue Marie… (3fois) ; Gloire au Père…

3ème jour : LA CONTEMPLATION

La contemplation est une caractéristique essentielle et permanente de Marie. A la naissance deJésus, alors que les bergers parlent et racontent tout ce qui leur a été dit sur « cet Enfant », Marie, elle, conserve avec soir, tous ces souvenirs et les médite en son coeur

Le Magnificat est un fruit évident de l’esprit contemplatif de Marie. Quand nous voulons pénétrer dans l’âme priante de Notre Dame, nous méditons le Magnificat : c’est le chant de gratitude, de joie, de louange de Marie « la pauvre ». Parcourant l’histoire du Salut, Marie, en sa contemplation profonde, célèbre la fidélité de Dieu envers Israël, son serviteur, et les merveilles accomplies dans sa petitesse de servante.

En Marie, la contemplation est oeuvre de l’Esprit Saint qui a engendré en elle la Parole. De la profondeur sereine de cette contemplation, Marie perçoit simultanément la présence de Dieu en elle et les impératifs du service de ses frères. « Marie partit et se rendit en hâte… »

Oraison

Béni sois-tu, Père de Notre Seigneur Jésus-Christ: En lui, Soleil levant et lumière victorieuse, tu viens nous visiter. Accorde-nous de reconnaître ta venue, et, avec la Vierge Marie, nous t’exalterons en ce jour et dans les siècles des siècles. Amen.

Notre Père… ; Je Vous salue Marie… (3fois) ; Gloire au Père…

4ème Jour : LE SERVICE

L’attitude de service de Marie apparaît, surtout, aux noces de Cana. Marie, “la contemplative”, est la première à découvrir le problème des jeunes époux et elle s’engage à les servir: “Ils n’ont plus de vin”. “Faites ce qu’il vous dira”. Ces paroles de Notre Dame, nées de sa foi profonde en son Fils et d’un amour délicat envers les jeunes époux, expriment le réalisme et la fécondité de sa contemplation. Il en est toujours ainsi : quand la contemplation est vraie, elle crée en nous de très grandes aptitudes à servir. Seuls les contemplatifs ont cette capacité spéciale de découvrir immédiatement les problèmes des autres la capacité inépuisable du don.

Le service de Marie, à travers le mystérieux détachement de toute sa vie, va jusqu’au don généreux de son Fils pour l’évangélisation des hommes et des femmes et comme offrande de réconciliation au Père.

Oraison

Dieu d’amour, Tu as fait d’une humble femme de notre race la Mère de ton Fils. A la prière de la Vierge Marie accorde-nous de reconnaître le Christ en chacun de nos frères, et de vivre au service les uns des autres jusqu’au jour où nous te chanterons ensemble pour les siècles des siècles. Amen.

Notre Père… ; Je Vous salue Marie… (3fois) ; Gloire au Père…

5ème Jour : L’ÉCOUTE DE LA PAROLE

L’écoute est une autre caractéristique propre à Notre Dame dans son long chemin de silence, au cours duquel elle accompagne l’oeuvre apostolique et missionnaire de son Fils. L’évangéliste Luc nous présente en deux circonstances Marie “à l’écoute” attentive de la Parole de Dieu. En une occasion où Jésus prêche à la foule qui le suit, on lui dit : “Ta mère et tes frères se tiennent dehors et veulent te voir. Lui leur répond: Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoulent la Parole de Dieu et la mettent en pratique” (Lc 8, 19-21). Jésus établit ici les liens de la véritable parenté de Marie : Marie a pu nous donner Jésus selon la chair parce que d’abord elle l’avait accueilli en son coeur plein de foi.

Marie est “heureuse” parce qu’elle nous a donné Jésus, le Fils de Dieu fait homme. Mais cela fut possible parce que “l’humble Servante du Seigneur” sut dire “oui” à la Parole reçue. Vivre à l’écoute de la Parole de Dieu signifie avoir une grande capacité contemplative. Et seuls les pauvres en esprit en sont capables.

Oraison

A chaque instant, Seigneur Dieu, tu attends la réponse de notre foi. Accorde-nous de laisser fructifier la Parole qui as pris chair de la Vierge Marie, Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

6ème Jour : L’OFFRANDE

Nous contemplons Marie dans l’offrande de son Fils au Père. C’est le moment providentiellement fort dans lequel Marie l’a senti le plus sien: il est non seulement son Fils mais son Rédempteur. Près de la Croix se tenait sa mère” (Jn 19, 25-27). Marie comprend et vit le déchirement de l’offrande, mais aussi sa mystérieuse fécondité. JamaisMarie ne s’est sentie si seule : son Fils meurt ; mais jamais non plus, elle ne s’est sentie plus accompagnée et plus féconde; l’Église naît. “Voici ton Fils” (l’Église, l’humanité).

Le monde ne peut vivre sans le Christ. “Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique”. Le monde ne peut vivre maintenant sans “l’Église qui est son Corps”. Tout est fruit de l’amour du Père; mais tout est aussi fruit de la générosité sereine et forte, douloureuse et féconde de Marie, “l’offrante”.

Oraison

Tu as voulu, Seigneur, que la Mère de ton Fils, debout près de la croix, fût associée à ses souffrances ; accorde à ton Église de s’unir, elle aussi, à la passion du Christ, afin d’avoir part à Sa résurrection. Par ton Fils, le Christ, notre Seigneur. Amen.

7ème Jour : LA COMMUNION

Marie nous est présentée au Cénacle alors quelle préside, dans l’amour, à la prière pleine d’espérance des apôtres et des disciples. La présence de Marie est fondamentale pour la communion. Marie est là, dans les débuts missionnaires de l’Église, comme elle le fut dans les débuts de l’activité évangélisatrice de Jésus. Il nous est bon de penser que Marie, la Mère de Jésus, appartient à cette communauté de disciples fidèles qui écoutent avec docilité la parole des Apôtres et participent à leur Eucharistie.

Dans notre chemin d’espérance avec Marie, cette attitude de communion est fondamentale. Mariel’a vécue dans le silence, l’oraison et la croix. La communion exige le détachement et la mort ; elle exige la réconciliation et la rencontre ; elle exige, surtout, une entière fidélité à la Parole de Dieu. Tout le mystère de Marie est un mystère de communion – entre le ciel et la terre, Dieu et l’homme, la contemplation et le service – parce que toute sa vie fut pure obéissance de foi à l’adorable volonté du Père. La fidélité de Marie rend possible la communion. La communion est un mode concret de fidélité.

Béni sois-tu, Seigneur Dieu ! La Vierge, comblée de grâce, a été pure disponibilité à ta Parole. Par son intercession,ouvre nos vies à Celui qui veut naître en nous comme Il est né un jour en elle, Marie, la Mère de ton Fils, le Christ notre Seigneur. Amen.

8ème Jour : LA MISSION

L’Église qui se manifeste à la Pentecôte est essentiellement missionnaire. Par la Force de l’Esprit, la première Église croît et se construit fondamentalement par la Parole et l’Eucharistie ; mais l’Église continue de naître quotidiennement dans le coeur fidèle de Notre Dame. Elle naît dans le silence contemplatif de Marie, engendré lui même par la Parole à contempler. La mission exige ardeur et transparence chez le témoin ; fidélité et courage chez le prophète ; force sereine chez le martyr. A cause de cela même, elle exige contemplation, cohérence intérieure, sérénité devant la croix.

Le silence contemplatif de Marie fait croître l’Église du dedans ; sa parfaite docilité à l’Esprit assure l’unité intérieure de l’Église et l’efficacité de son expansion missionnaire.

Père, par ton Esprit de liberté tu as transformé les Apôtres. Par intercession de Marie, répands ce même Esprit sur ton Église en prière : devant le monde, qu’elle soit aujourd’hui le signe d’une liberté nouvelle, par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

9ème Jour : L’ESPÉRANCE

De toute évidence, le chemin de Marie, surtout à partir de la Pentecôte, devient un chemin d’espérance. C’est un chemin qui se poursuit essentiellement en compagnie du Ressuscité.

A partir de la Pentecôte, le chemin de Marie n’est que le chemin de silence et de témoignage de la communauté primitive, jusqu’à ce que la tradition nous parle de la sereine dormition de Notre Dame et de sa glorieuse Assomption dans les Cieux. Ici nous sommes en face de la plénitude du mystère de Marie: sa Pâque.

Le mystère de l’Assomption de Notre Dame est essentiellement un mystère d’espérance, avant tout parce qu’il nous enseigne à regarder – et à désirer ardemment – ce qui est définitif. Notre monde a besoin d’espérance ; mais d’une espérance qui le mette en route vers ce qui est pleinement bon, vers la jouissance de Dieu, vers la communion inaltérable et la rencontre, vers la construction d’une société définitivement nouvelle, vers la possession du ciel nouveau et de la terre nouvelle où habitera la justice.

Marie accompagne notre chemin d’espérance vers la rencontre du Seigneur. Nous avons la certitude qu’elle nous donne constamment à Jésus, qu’elle nous aide à découvrir quotidiennement son visage et à nous appuyer sur sa fidélité, qu’elle nous prépare en vue de la rencontre et quelle nous montrera, à la fin de notre pèlerinage, le Fruit béni de son sein.

Réjouis-toi, Marie, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi, Tu es bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le fruit de ton sein, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, prie pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort.

Amen.

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