Ordalie: épreuve de la bouchée maudite ou pain de malédiction
L’ordalie, également connue sous le nom de « Jugement de Dieu » ou « l’épreuve divine », était une pratique médiévale dans laquelle la culpabilité ou l’innocence d’une personne était déterminée par l’intervention divine, souvent à travers des épreuves physiques ou des épreuves considérées comme surnaturelles
Au moyen âge quand un individu voulait protester contre une calomnie, il demandait au juge de soumettre celui qui l’avait calomnié au défi connu sous le nom de « bouchée maudite« , ou « pain de malédiction ».
Pour cela on prenait un morceau de pain d’orge ou de fromage; on le pétrissait, puis l’accusateur étendant la main sur ce
morceau prononçait des paroles de malédiction. Aussitôt le coupable supposé avalait la bouchée, après avoir déclaré « qu’il consentait à, ce qu’elle devint poison mortel pour lui s’il était en faute ».
La croyance était qu’il devait être suffoqué s’il était parjure.
Un très ancien manuscrit de Saint-Laurent de Liège rappelle que lorsque les esclaves étaient soupçonnés de vol on les conduisait devant le prêtre « qui leur baillait une crouste de pain enchantée, laquelle leur devait demeurer en la gorge et se conglutiner au gosier, si l’esclave était véritablement fautif « .
Jugement de Dieu
L’idée derrière l’ordalie était que Dieu, étant le seul à connaître la vérité, interviendrait pour protéger les innocents et punir les coupables. Cependant, il est important de noter que cette pratique était souvent basée sur des croyances religieuses et superstitieuses plutôt que sur des preuves tangibles.
La bouchée maudite était aussi appelée gâteau judiciaire.
Le « fromage maudit » fut aussi fréquemment employé dans le même but.
Les Juges ne reculaient devant aucun moyen, sacré ou profane, pour tâcher de découvrir la vérité divine.
Au fil du temps, les ordalies ont été remises en question et critiquées pour leur manque de fiabilité et de rationalité.
Les systèmes juridiques ont évolué vers des méthodes plus rationnelles et basées sur des preuves pour déterminer la culpabilité ou l’innocence des accusés.