Ordalie: épreuve de la bouchée maudite ou pain de malédiction
Au moyen âge quand un individu voulait protester contre une calomnie, il demandait au juge de soumettre celui qui l’avait calomnié au défi connu sous le nom de « bouchée maudite« , ou « pain de malédiction ».
Pour cela on prenait un morceau de pain d’orge ou de fromage; on le pétrissait, puis l’accusateur étendant la main sur ce
morceau prononçait des paroles de malédiction. Aussitôt le coupable supposé avalait la bouchée, après avoir déclaré « qu’il consentait à, ce qu’elle devint poison mortel pour lui s’il était en faute ».
La croyance était qu’il devait être suffoqué s’il était parjure.
Un très ancien manuscrit de Saint-Laurent de Liège rappelle que lorsque les esclaves étaient soupçonnés de vol on les conduisait devant le prêtre « qui leur baillait une crouste de pain enchantée, laquelle leur devait demeurer en la gorge et se conglutiner au gosier, si l’esclave était véritablement fautif « .
La bouchée maudite était aussi appelée gâteau judiciaire.
Le « fromage maudit » fut aussi fréquemment employé dans le même but.
Les Juges ne reculaient devant aucun moyen, sacré ou profane, pour tâcher de découvrir la vérité divine.